Au
hasard des chemins de campagne, de petits édifices témoignent de
la vie des villages, du labeur et de l'ingéniosité de nos ancêtres. Dans le paysage de champs ouverts du Val de Sèvre, ce sont d'abord les murets de pierres sèches qui structurent la campagne en vaste damier. Mais il y a également les barrières de bois qui ferment l'accès au pâturages, et sont généralement constituées de lices horizontales maintenues solidaires par quelques potelets verticaux. Plus imposants sont les "colombiers", les "pigeonniers" ou les "fuyes" qui subsistent en nombre. Ces noms désignent les lieux où l'on hébergeait les pigeons parce qu'ils présentaient, jusqu'à l'Ancien Régime surtout, un double intérêt alimentaire et agronomique. Alimentaire, parce qu'ils fournissaient complément de viande fraîche. Agronomique, parce qu'ils produisaient, par leurs déjections, de l'engrais naturel que l'on répandait pour la fumure des jardins et des cultures les plus exigeantes. Enfin, quelques fours à pains subsistent également, ici et là, et certains sont parfois restaurés. |