L'Hypocras de Saint Maixent


FRANÇOIS VILLON A ST-MAIXENT

...Passant par Saint-Maixent notre poète fait la conquête d'une dame, amie du prieur de l'abbaye. Celui-ci lui demande de composer une Passion. Pour les besoins de la pièce, François demande au sacristain, le frère Estienne Tappecoue, de lui prêter un habit. Refus catégorique de ce dernier auquel notre aventurier promet vengeance.

Sur les recommandations de l'écrivain, les acteurs, déguisés en loups et tenant à la main cymbales et longs tisons, débouchent subitement devant la pouliche du sacristain.

La bête prend peur et s'emballe, traînant son cavalier accroché par le pied dans les rues de la ville. En arrivant au couvent il ne resete de notre homme que le pied droit et le soulier entortillé de cordes...


C'est ainsi que François RABELAIS raconte comment François VILLON, dit de Montcorbier, fut le triste auteur de cette farce tragique.

On perd peu après définitivement sa trace. Ce grand poète, sans foi ni loi, nous a laissé quelques dizaines de poèmes, lais, rondeaux et ballades.

Tout le monde connaît celle des dames du temps jadis (mais où sont les neiges d'antan), chantée par Brassens : la ballade joyeuse des taverniers où il voue aux gémonies "ceux qui brouillent notre vin d'hypocras" ; et sa célèbre épitaphe de la ballade des pendus.


La recette de l'hypocras de Saint-maixent fut sauvée de justesse. Le mariage de ce breuvage et de la fouace Mothaise, lorsqu'il se présente, est toujours ressenti commme un grand moment de bonheur par les participants.

La recette ancestrale de la fouace est conservée encore intacte par le Maître-Fouacier de La Mothe-Saint-Héray et sa Confrérie de la Fouace Mothaise.

Selon le veil adage Rabelaisien : mangez et buvez toujours "fouasses et hypocras" vous ne mourrez jamais.

En Poitou, lorsque la "bedenne" est "benaise", Villon devient un ange et Tappecoue, en bon cordelier, doit bien lui pardonner ces pires tourments.

L'hypocras (vin médiéval) est disponible à l'Office de Tourisme 05 49 05 54 05